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En entendant ce passage du rapport, M. Crémieux particulièrement a dû ressentir quelque embarras. Je le vois encore se demandant comment on déchiffrera la dépêche du maréchal.

Il se fait conduire chez la maréchale, espérant qu’elle avait la clef qu’il avait oublié de prendre en partant de Paris.

La maréchale, qui ne peut le satisfaire, s’imagine que je trouverai un moyen de le faire. Elle monte dans le coupé de M. Crémieux, et les voilà tous deux à ma recherche. Ils me rencontrent en ville, font arrêter la voiture, et ils m’expliquent l’embarras de la Délégation.

Si M. le général de Noue, ancien chef d’état-major général au Mexique, se fût trouvé à notre portée, il aurait pu reconnaître peut-être que le chiffre était le même que dans l’expédition du Mexique ; mais le général était à Paris.

On ne put donc à Tours déchiffrer la dépêche du maréchal, pour avoir oublié la clef du chiffre. Cette dépêche fut portée à Paris par M. Thiers, je crois, et au ministère de la Guerre on la traduisit immédiatement.

Elle ne revenait à Tours que le 17 décembre suivant, à cause des difficultés de communication.

Quant à prétendre, comme le fait le rapport, que le maréchal tentait le 21 octobre, pour la première fois, de se mettre en rapport avec le gouvernement de la Défense Nationale, ce dire qui fut encore celui de