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Monsieur le ministre, ajoutait-il, que dès demain le 28, à midi, un de mes officiers attendra Madame la maréchale… »

Cette lettre du 27 était le jour même entre les mains de la maréchale, qui me fit demander immédiatement au ministre de la Guerre les moyens de partir. Dès le même jour encore, je reçus du cabinet du ministre la réponse ci-après :


MINISTRE

DE LA GUERRE

CABNET

DU MINISTRE


Tours, le 27 octobre 1870.


Monsieur l’Ingénieur en chef,


M. Gambetta, a qui j’ai soumis la demande de Mme la Maréchale, a pensé, comme je l’avais pensé moi-même, qu’il n’était guère praticable de demander un train spécial à la Compagnie d’Orléans, demain, au milieu du mouvement de matériel que nous lui occasionnons. Il prie donc Mme la Maréchale de vouloir bien attendre à après-demain (samedi), convaincu qu’il lui évite ainsi des désagréments de route.

Agréez, Monsieur l’Ingénieur en chef, l’expression de mes sentiments dévoués.

C. DE FREYCINET.


C’était remettre notre départ au 29, et l’on sait aujourd’hui que le 29 la capitulation de Metz était un fait accompli ! Les événements qui se pressaient d’heure en heure nous avertissaient que nous arriverions tro