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« … Si jamais l’ennemi attaque Metz, un corps considérable de l’armée de siège opérera sur la rive gauche de la Moselle et entrera en France par Briey. Ici l’auteur du rapport s’est trompé ; l’ennemi est venu par Pont-à-Mousson et non par Briey, — après avoir pris ou masqué les places de Longwy et de Thionville. Dans le cas où l’organisation des défenses de cette rive ne serait pas assez solide pour déjouer de grands efforts, nul doute qu’il ne cherchât à s’en emparer pour, de là, brûler la ville et, en détruisant une grande partie des établissements militaires, hâter la reddition de la place. Ces résultats pourraient même être obtenus d’emblée par l’ennemi. »

C’est ce qui explique la décision du maréchal Bazaine d’occuper la ligne d’Amanvilliers. Mais le point sur lequel je veux attirer l’attention du lecteur se trouve un peu plus loin dans ce rapport. Le voici :

« Il n’y aurait d’autre moyen d’arrêter l’ennemi qu’en exécutant une série de sorties. Mais avant de le joindre il faudrait parcourir un espace découvert, soumis à son feu, et rien ne prouve qu’une opération ainsi engagée parvînt à réussir. N’y a-t-il vraiment pas un contresens regrettable à négliger ainsi les résistances passives que présente le terrain, et à être réduit à se défendre au moyen de sorties d’un succès plus que douteux ? »

L’opinion émise par le signataire de ce rapport sur le sort probable réservé aux sorties de Metz, lorsque