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apprécié son intelligence, son courage et ses services, que j’ai aidé à récompenser. Ce que je sais, c’est qu’il n’est pas dans la carrière, ni dans la Légion d’honneur, un grade qui ne lui ait été concédé pour un fait de guerre, et que je n’aurais pas manqué à mettre ce long et glorieux passé sous les yeux des juges.

« Je ne pus m’empêcher de lui répondre :

« — Là est peut-être, mon général, le motif réel de votre exclusion.

« La conversation continua longtemps encore sur les événements de Metz, sur le procès et sur certains personnages qui y ont joué un rôle.

« C’est ainsi qu’on écrit l’histoire ! me dit tristement le général.

« Je le quittai enfin, après une visite de près de deux heures, qui se termina par l’invitation à le venir voir souvent, et je retournai à Paris, charmé de l’accueil que j’avais reçu, émerveillé d’avoir trouvé dans le général un homme aussi sain de corps et d’esprit, malgré son âge, car il me déclara qu’il avait quatre-vingt-quatre ans. »

La lettre que l’on va lire de M. le général du Barail, ancien ministre de la Guerre, confirme absolument la déclaration de M. le général Schramm.

Pour qui veut la lire avec soin, elle répond également à certaines questions que je ne me serais pas permis d’adresser à M. le général du Barail.