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On a parlé, il est vrai, de son ancienneté comme général, pour expliquer cette présidence : on a encore trompé l’opinion publique.

Le duc d’Aumale non seulement n’était pas le plus ancien officier général de l’armée, puisque le général Schramm était plus ancien que lui ; mais il était encore l’un des moins anciens.

En effet, la loi du 19 mai 1834 dit que le temps passé en non-activité ne compte, pour les officiers, que pour la retraite seulement. Et le duc d’Aumale avait passé vingt-deux ans en non-activité à l’étranger.

La présidence du Conseil de guerre revenait donc de droit au général Schramm, puis à bien d’autres généraux, avant d’arriver au duc d’Aumale ; du reste, je crois devoir consigner ici un document fort intéressant, que je relève dans le dernier ouvrage publié par le maréchal Bazaine, et qui explique comment le général Schramm fut évincé 4 :


« Le 18 août 1877, je 5 me rendis à la Courneuve, près Saint-Denis, pour rendre visite au général Schramm.

« Au moment de mon arrivée, le général revenait de Paris. Il me reçut avec la plus grande affabilité. (