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moindre contradiction. Il traita M. Pouyer-Quertier avec la grossièreté dont il était coutumier, d’imbécile, etc. ; en lui déclarant qu’il avait absolument besoin que les troupes prussiennes restassent en France pendant un certain temps, pour pouvoir maîtriser l’Assemblée nationale.

« Il lui enjoignit d’écrire en son nom, à lui M. Thiers, à M. de Bismarck, pour qu’il se gardât bien de faire connaître l’intention qu’il avait eue de faire évacuer immédiatement les places occupées par les troupes prussiennes.

« … Il y a quelque chose de vraiment caractéristique dans le fait de M. de Bismarck montrant plus de bienveillance pour la France que le soi-disant « libérateur du territoire ». Le chancelier de fer doit avoir un bien profond mépris pour ce grand patriote qui sacrifiait aussi cyniquement sa patrie à ses petits intérêts personnels. »

M. Paul Dhormoys dit aussi, dans le premier volume de son si intéressant ouvrage : la Comédie politique : « Passons maintenant à la libération du territoire.

« Lorsque M. Pouyer-Quertier fut chargé de se rendre à Francfort et de négocier avec M. de Bismarck le rachat de la partie du chemin de fer de l’Est comprise dans le territoire que nous avons perdu, M. Thiers lui avait donné, pour instructions, de tâcher d’en obtenir cent millions.