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Le maréchal Bazaine suspendit son travail et ne pensa plus qu’à réunir les documents nécessaires à éclairer le futur Conseil d’enquête ; mais, cette fois, ce fut le ministre de la Guerre lui-même qui engagea le maréchal à suspendre les travaux entrepris à cet effet.

Cassel de Bordeaux, 28 décembre 1870, 9 heures 35. — N° 29307. — Via Suisse.

Le Ministre de la Guerre à M. le maréchal Bazaine.

J’ai l’honneur de vous informer que le Conseil d’enquête relatif à la capitulation de Metz n’ayant pas lieu à l’époque indiquée du 2 janvier, vous n’avez pas à fournir de mémoire justificatif pour cette date.

Il est probable que cette dépêche, du 28 décembre, avait été provoquée par celle de Gambetta, que j’ai donnée plus haut, du 25 du même mois, s’opposant formellement à la formation d’un Conseil d’enquête.

« L’enquête, disait-il, est déjà faite. »

Quelques mois après, la capitulation de Paris et la Commune ayant absorbé toutes les préoccupations, parut l’ouvrage de M. le colonel d’Andlau, avec un à-propos qu’un ouvrage bon, utile et honnête, a rarement la bonne fortune de rencontrer. Conçu avec une grande habileté, distillant du venin à chaque page, cet ouvrage devait être très lu, et le fut en effet. Émanant d’un officier supérieur de l’état-major même du maréchal, témoin supposé honnête, impartial et parfaitement compétent, il fut non seulement pour le