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sans abri, dans les terrains détrempés des vignes situées au-dessous des forts de Plappeville et de Saint-Quentin. Je parle du 4e corps ; j’ignore, ou veux ignorer, ce qui s’est passé dans les autres.

Les vivres ont subi le même sort que les munitions.

Les biscuits, distribués à l’avance, selon les conjectures, détrempés par la pluie et la boue, n’étaient plus mangeables — ils jonchaient les champs.

II me semble, Monsieur, et je vous prie de vouloir bien communiquer cette respectueuse réflexion à M. le maréchal, que les témoins tirés de l’artillerie, et surtout de l’artillerie sédentaire, n’ont pas tenu assez compte, dans leur déposition, de cette influence du mauvais temps, de ses funestes conséquences pratiques. — Comme les intendants pour les vivres, ces Messieurs de l’artillerie m’ont paru trop s’en rapporter à leurs papiers.

Le 31 août — Sainte-Barbe — je commandais le bataillon qui protégeait la route de Sainte-Barbe. Malgré moi, j’ai assisté au conseil de guerre tenu ce jour-là, sur cette route. — Mais les détails dans lesquels je pourrais entrer ne paraissent pas devoir être confiés à une lettre dont le sort peut être incertain.

Je vous prie, Monsieur, etc…

TH. COMMERÇON (JEAN-BAPTISTE),

lieutenant-colonel en retraite.

11 novembre 1873.

P.-S. — Dans l’audience du 8, dont je lis à l’instant le compte rendu, M. le général de Ladmirault dit : Les sacs étaient intacts

Je regrette infiniment d’avoir à contrarier le témoignage d’un chef aussi honorable comme homme et comme soldat. Peut-être et sans doute M. le général Ladmirault a oublié