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ordres et les instructions de M. le maréchal Bazaine. Je regrette d’être obligé de dire que M. le colonel d’Andlau ne voulut pas exécuter ces instructions ; je m’adressai alors à M. le colonel Nugues, et je lui répétai les mêmes instructions.

Il me répondit : « C’est très bien, je vais le faire ! »

Je retournai chez M. le maréchal Bazaine et je lui rendis compte que ses ordres allaient être exécutés. Environ une demi-heure après ce second retour au quartier général, M. le colonel Nugues est venu au-près de M. le maréchal pour lui faire des objections. A ce moment, je n’étais pas dans le cabinet de M. le maréchal ; j’avais été obligé de m’absenter un instant ; il m’est donc impossible de dire quelle conversation il a eue avec lui.

Voilà ce qui s’est passé le 27 octobre.

On était si désireux de flétrir ce malheureux maréchal, qu’on a dit encore que non seulement il avait livré les drapeaux français, mais aussi qu’il avait rendu aux Allemands le drapeau que ses troupes avaient pris aux Prussiens à Rezonville. Peut-on, pour influencer l’opinion publique, être plus fourbe et plus infâme ?

Le général de Cissey, alors ministre de la Guerre, en a accusé réception en ces termes :


Monsieur le Maréchal,

J’ai l’honneur de vous accuser réception de l’étendard,