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transmettre. M. le général Jarras, qui terminait son dîner en ce moment, me dit qu’avant de partir il allait retourner auprès de M. le maréchal pour s’expliquer avec lui sur l’ordre que je venais de lui apporter. — Effectivement, je revins immédiatement auprès de M. le maréchal Bazaine, et on annonça la visite de M. le général Jarras, qui entra presque en même temps que moi.

M. le maréchal lui répéta, mot pour mot, les mêmes paroles qu’il m’avait dites. A ce moment, M. le général Jarras crut devoir faire quelques objections, dont je n’ai pas gardé le souvenir exact, sur la façon de faire cette observation. Enfin, M. le général Jarras partit avec cet ordre précis de M. le maréchal Bazaine, et, immédiatement après, — car cela ne dura pas longtemps, — M. le maréchal me donna l’ordre de me rendre de nouveau à l’état-major général, et là, de dire aux officiers de service de faire mettre à la suite d’une lettre, qu’à ce moment on rédigeait pour l’envoyer aux commandants de corps d’armée, que les drapeaux avaient été brûlés. Il est évident que, dans l’esprit de M. le maréchal Bazaine, c’était la réponse à l’objection que M. le général Picard lui avait soumise, et que c’était la lettre de M. le général Picard qui lui apprenait, pour la première fois, que les ordres précédemment donnés n’avaient pas encore été exécutés.

Je me rendis à l’état-major général, et je m’adressai à M. le colonel d’Andlau, à qui je transmis les