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Je commandais la division des grenadiers et des zouaves de la Garde.

Le 27 octobre, j’ai reçu l’ordre de verser les drapeaux à l’arsenal. J’ai pensé qu’il y avait lieu de savoir les motifs de cette mesure dans un moment si délicat ; j’ai écrit au maréchal, et j’ai écrit au commandant du corps d’armée de la Garde, le général Desvaux, pour demander quel serait le sort de nos drapeaux.

Le général Desvaux m’a répondu qu’il ne le connaissait pas, mais qu’il écrirait immédiatement au maréchal pour connaître ce détail. Le maréchal, de son côté, m’a répondu que ces drapeaux devaient être brûlés.

Quelques instants après, M. le général Desvaux m’a également prévenu qu’il avait reçu la réponse du maréchal, qui l’informait que ces drapeaux seraient détruits à l’arsenal.

Après ces renseignements, j’ai autorisé tous les chefs de corps de ma division, et le général Jeanningros, et les généraux de brigade, ou à verser leurs drapeaux à l’arsenal, ou même à les détruire, parce qu’il y avait une émotion très grande dans les troupes, et j’ai pensé pouvoir l’apaiser en les autorisant à les détruire.


DÉPOSITION DE M. LE CAPITAINE DE MORNAY-SOULT


M. LE CAPITAINE DE MORNAY-SOULT. — Le 27 octobre, je me trouvais dans le cabinet de M. le maréchal, —