de l’armée une dépêche qui me prescrivait de recueillir les drapeaux, qui devaient m’être apportés le jour même, et de les faire porter à l’arsenal, accompagnés d’une escorte. En effet, vers trois heures ou quatre heures, des drapeaux me sont arrivés ; un certain nombre, pas tous. J’ai attendu un certain temps ; ceux qui manquaient ne sont pas arrivés, et à cinq heures j’ai fait partir le détachement pour l’arsenal. Peu de moments après, j’ai reçu une autre dépêche ; celle-ci provenait du général commandant la garde ; elle portait les mêmes prescriptions que la première ; seulement, à la fin, il était dit que les drapeaux seraient portés à l’arsenal pour y être brûlés. En ce moment il fut convenu avec mon chef d’état-major que je l’enverrais à l’arsenal, pour assurer l’exécution de cet ordre. En effet, le colonel Melchior, mon chef d’état-major, se présenta à l’arsenal, le 28 au matin, de très bonne heure : il était porteur de l’ordre que M. le général Desvaux m’avait envoyé, et il fit brûler tous les drapeaux qui avaient été apportés.
M. LE PRÉSIDENT. — C’est le 28, de bonne heure, qu’ils ont été brûlés ?
M. LE GÉNÉRAL PÉ DE ARROS. — Le colonel Melchior s’est rendu à l’arsenal, à l’ouverture des portes de l’établissement, de très bonne heure par conséquent.
M. LE PRÉSIDENT. — N’avez-vous pas reçu, le 28, du général Desvaux une note, où il demandait si les drapeaux