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trompais, si l’auteur est vraiment celui que vous indiquez, que son nom reste à jamais inconnu, car il vient d’y attacher l’opprobre !

Quel que soit ce malheureux, je m’étonne qu’une pareille lettre ait trouvé place dans votre journal, habituellement soucieux de la dignité de ses lecteurs. Dans les temps de trouble et de bouleversement, les défaillantes ne sont pas rares ; ne vaudrait-il pas mieux pour tout le monde leur laisser l’obscurité, que cherchent ordinairement les mauvaises actions, au lieu de leur donner l’éclat de la publicité ?

Vous pourrez, monsieur le rédacteur, faire de ma lettre l’usage que vous jugerez convenable.

Veuillez agréer l’expression des sentiments distingués avec lesquels je suis

Votre très humble et très obéissant serviteur,

A. DE LA BÉGASSIÈRE, capitaine d’artillerie.


N’est-on pas surpris, après cette lecture du compte rendu sténographique du procès, de voir l’attitude de M. le président ?

Un président, — c’est-à-dire l’impartialité, la justice, — encourageant, jusqu’à un certain point, un témoin à ne pas répondre aux questions qui peuvent éclairer les débats, n’est-ce pas, en effet, fort étrange ?

Du reste, nous parlerons de M. le président du Conseil de guerre, de M. le duc d’Aumale, au moment opportun.

Les choses les plus étranges devaient se passer, au cours de ce procès. On vit déposer à la barre des