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Veuillez y répondre, avez-vous été autorisé à prendre régulièrement copie de ces documents auxquels M. le Défenseur vient de faire allusion ?

M. LE COLONEL D’ANDLAU. — Non, monsieur le Président.

Me LACHAUD. — Il me reste à poser au témoin une troisième question. M. le colonel d’Andlau accepte-t-il la responsabilité d’une lettre qui a paru le 22 décembre 1870, dans un journal étranger, lettre qui, évidemment, a dû être écrite par lui, parce qu’il y a des indications que je ferai connaître plus tard, et qui ne permettent pas de chercher un autre auteur.

M. LE PRÉSIDENT. — Colonel, je répète que vous n’êtes pas obligé de répondre, sous la foi du serment, à cette nouvelle question : acceptez-vous la responsabilité de la lettre dont il vient d’être parlé ?

M. LE COLONEL D’ANDLAU. — Je reconnais que cette lettre a été écrite par moi le jour où j’arrivais à Hambourg, après avoir été traîné au milieu de toute l’Allemagne, après avoir vu rendre nos armes et nos canons ; j’étais dans un état d’exaspération facile à comprendre.

Mais cette lettre devait être gardée dans le secret le plus complet, et c’est par la plus épouvantable des indiscrétions qu’elle a été publiée par un journal auquel j’ai écrit dès le lendemain, pour réclamer contre cette publication.

M. LE PRÉSIDENT.— Vous avez répondu à la question.