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Au moins pour ce dernier, ses manœuvres lui avaient procuré un avancement rapide !…

Il y avait aussi un sieur Valcourt, interprète dans l’état-major du général Blanchard, que son besoin désordonné de jouer un grand rôle devait amener peu après en police correctionnelle, pour escroquerie et faux.

Le temps a déjà fait justice des premiers accusateurs du maréchal Bazaine ; il en, sera bientôt de même de leurs accusations.

Cette conjuration civile et militaire, soutenue par un journal sang de bœuf, avait des adhérents dans la garde nationale de Metz, qui parlait souvent de son ardent patriotisme, de son furieux désir d’aller au feu, et qui vint même l’exprimer au général Changarnier. Cette manifestation rappelait encore l’attitude de la garde nationale pendant le siège de Paris. Les manifestants se dispersèrent tout à coup sur les assurances qui leur furent données qu’on avait demandé pour eux le poste avancé de Ladonchamp, où à cette époque on se battait tous les jours.

La conjuration n’aboutit pas. Il fallait aux conjurés des soldats ; ils ne purent en débaucher. Mais après la Commune, voyant l’opinion publique, sous l’accusation monstrueuse lancée à la légère contre le maréchal par Gambetta dans le but d’enflammer le patriotisme, flotter sans consistance, tous ceux qui avaient intérêt à ce que la vérité ne fût pas connue, à