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Tant d’autres conférenciers avaient dû à des travaux d’une médiocrité incontestable un avancement qu’ils n’auraient pas obtenu à d’autres titres.

Le maréchal, voyant la situation perdue, ne trouvant absolument aucune issue, se dit, avec sa modestie et sa simplicité habituelles, que les idées qui ne lui venaient pas, il les trouverait peut-être chez les officiers distingués de son état-major. Agissant, dans cette circonstance, comme devait le faire peu après Trochu à Paris, et du reste, selon les prescriptions de Napoléon 1er, il fit venir et consulta successivement plusieurs d’entre eux.

A ces questions, l’amour-propre aidant, les réponses abondèrent ; mais le maréchal, avec bon sens et supériorité, démontra, en quelques mots irréfutables, la fausseté ou l’impossibilité de ces élucubrations.

Quelques-uns des officiers se rangèrent à l’avis de leur chef. D’autres, le colonel d’Andlau en tête — lui, le conférencier si applaudi ! — furent profondément atteints par la blessure faite à leur amour-propre. Pendant ce temps, des sous-ordres poussaient activement l’armée à la révolte, les habitants au soulèvement.

Les capitaines Boyenval et Rossel étaient au premier rang de ces agitateurs.

Boyenval devait se suicider à quelque temps de là ; Rossel devait être fusillé à Satory, comme général de la Commune.