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maréchal Bazaine. On a beaucoup reproché au commandant de cette armée de n’avoir pas été assez vite, de n’avoir pu gagner Metz assez promptement, et d’avoir été cause des événements malheureux qui sont arrivés à Metz.

« Je me suis mis en route le 23. Ordre avait été donné que les mouvements fussent exécutés le plus vite possible, mais il y avait une chose à remarquer. Nous étions mal organisés. Les intendants qui appartenaient aux différents corps d’armée n’étaient arrivés que la veille, et, malgré des ordres précis, malgré toute la surveillance qu’on déploya, le service des vivres fut très mal fait.

« En partant de Châlons, nous croyions que nos hommes emportaient pour quatre jours de vivres.

« Je l’avais fait vérifier et je l’avais vérifié moi-même sur deux corps d’armée. Je croyais que les autres étaient dans la même position.

« Nous nous mîmes à marcher : la route de Verdun 1 était la plus courte, mais le prince royal de Saxe l’occupait avec des forces qu’on estimait à 160 000 hommes.

« J’étais donc obligé de prendre un peu plus vers le nord pour pouvoir rejoindre Bazaine.

« Dès le premier jour au soir, deux généraux commandants des corps d’armée, le général Ducrot et le général Lebrun, vinrent au quartier général à Attigny,