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encore une concession que l’on ne pouvait tolérer plus longtemps ; on lit, en effet, dans le Gaulois du 23 décembre 1887.

« Voici quelques renseignements sur le nouvel arrêté du statthalter, qui excite en ce moment une certaine émotion en Alsace-Lorraine.

« Samedi matin, les commissaires de police de chaque ville informaient les négociants qu’ils avaient quarante-huit heures pour remplacer, par des inscriptions en langue allemande, les étiquettes commerciales figurant soit à l’extérieur, soit à l’intérieur de leurs magasins.

« La commission centrale de Strasbourg, à laquelle plusieurs négociants de cette ville réclamèrent aussitôt un plus long délai, répondit par une fin de non-recevoir, ajoutant qu’elle avait des instructions formelles.

« En outre, il était ordonné aux commerçants de ne plus indiquer qu’en marks et pfennigs les prix de leurs marchandises, tant sur leurs étiquettes que sur leurs factures.

« De plus, un avis spécial défendait aux négociants d’employer, à l’avenir, des enseignes françaises pour les magasins où maisons de commerce.

« Cet arrêté est même applicable aux forains, comme en témoignent les baraques installées à Strasbourg, sur le Broglie, à l’occasion des fêtes de Noël.

« Le commerce alsacien s’est contenté d’obéir sans protestation.