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et en faveur de négociations à ouvrir pour une honorable convention.

Ce n’est que le 25 octobre, quatre jours après qu’on eut cessé de délivrer des rations, que Bazaine et Changarnier essayèrent de négocier, non une capitulation, mais un armistice avec ravitaillement, éloignement de l’armée en Afrique, laissant Metz non rendu. Le Prince Rouge déclina la proposition avec des démonstrations sympathiques.

Bazaine se rabattit alors sur l’intention chimérique de faire une nouvelle tentative de sortie. Le conseil de guerre condamna l’idée à l’unanimité ; un général affirma qu’une sortie serait un acte criminel. Bazaine confesse tristement que c’eût été un acte de désespoir, un véritable suicide, offrant simplement une facile victoire à l’ennemi, et impliquant, pour celui auquel la patrie avait confié le commandement de tant de braves cœurs, le crime d’un sacrifice inutile.

Il ne traita que vaincu par la faim.

Le rapport qui établit l’accusation devant le Conseil de guerre contient ces propres termes 8 : L’armée et la place de Metz ont tenu jusqu’au dernier morceau de pain. Pourrait-on en dire autant de Paris, dont on acclama la résistance comme ayant amplement satisfait aux obligations du devoir et de l’honneur ?