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Gravelotte, a livré un bon combat dans de très mauvaises conditions 2.

Dès le matin, après la bataille de Gravelotte, commença le siège de Metz.

Je fus témoin de ce commencement, quand, du petit plateau, au-dessus du Point-du-Jour, j’observais les fantassins allemands démolissant tranquillement les ouvrages et les parapets en terre des tranchées-abris, d’où les balles de chassepot les atteignaient la veille encore, longtemps après le coucher du soleil.

Les troupes de Bazaine, à quelques exceptions près, n’étaient pas en mauvais état moral, mais elles étaient fatiguées, désorganisées, et avaient besoin de repos. Le mauvais temps exerçait son influence.

Bazaine aurait pu de nouveau, au bout de quelques jours, tenter de faire une sortie, avant que les Allemands l’eussent encore enfermé dans un cercle aussi infranchissable qu’il le fut plus tard. La période dans laquelle il avait quelque chance de briser ce cercle s’étendit du 22 août jusqu’à la journée de Sedan.