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de cavalerie Mars-la-Tour comme point de réunion pour la nuit du 15 ; il arriva, au contraire, qu’une poignée de uhlans allemands arrêta cette division à Vionville.

Le lendemain matin, il aurait dû être en route de bonne heure, mais les tentes étaient encore debout à midi, et ses ordres étaient de commencer la marche à une heure après midi. Il avait médité encore sur le projet Frossard jusqu’à ce que l’Empereur, en le quittant définitivement, lui donnât Verdun pour objectif.

Pendant ce temps, Alvensleben lui avait enlevé l’initiative.

Bazaine avoue franchement que l’attaque impétueuse des Allemands, le matin du 16, fut une surprise. Alvensleben lui donna une terrible leçon sur l’avantage de l’offensive.

Bazaine livra un rude et opiniâtre combat, mais, en réalité, il ne put jamais se dégager suffisamment pour prendre son élan hors de la défensive ; et le mieux qu’il fut capable de faire, et cela tout juste, fut de garder ses positions. Qu’il eût dû agir autrement, c’est incontestable !

Jusqu’à trois heures de l’après-midi, la force qui l’attaquait, le tenait aux abois et gagnait positivement