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lâcheté de ne pas résister, en cette occasion, aux intrigues des militaires de cour, dont les succès de Montauban avaient déchaîné la jalousie, et qui, à leur tour, en face de l’ennemi, devaient avoir une grande part de responsabilité dans notre désastre national.

L’Empereur quittait Metz ; il allait à Sedan, d’où, capitulant avant son nouveau général en chef, il devait écrire au roi de Prusse :

« N’ayant pu me faire tuer à la tête de mes soldats, j’envoie mon épée à Votre Majesté. »

Trochu venait s’enfermer dans Paris, où il devait capituler à son tour.

Ce fut dans un pareil moment et dans de telles conditions que fut remis le commandement en chef au maréchal Bazaine.

Le jugement porté sur les opérations sous Metz, sur la capitulation de la place fait l’objet des deux chapitres suivants.

J’ai la bonne fortune de reproduire ici les appréciations d’un correspondant militaire de grand talent, M. Archibald Forbes, qui suivit toute la campagne de 1870-71, attaché à l’état-major général allemand.

M. Archibald Forbes est sujet anglais ; il a donc pu juger les Allemands et les Français avec toute l’impartialité d’un spectateur éclairé, dont les intérêts nationaux ne sont pas en jeu. Son curieux travail a été annoté par le maréchal Bazaine lui-même. Il est donc doublement intéressant.



NOTES DU CHAPITRE V

1. Notes pour servir à l’histoire de la guerre de 1870. (Paul Ollendorff, éditeur.)

2. Mémoires écrits à Sainte-Hélène, par MONTHOLON, et corrigés de la main impériale, tome V, p. 271 3. Épisode de la guerre de 1870 et le Blocus de Metz, par l’ex-maréchal BAZAINE, p. 48.

4. En nommant Bazaine au commandement en chef, l’Empereur ne lui avait méme pas laissé la latitude habituelle de choisir son état-major ; il lui avait imposé en bloc celui du maréchal Le Bœuf. 5. Épisode de la guerre de 1870 et le Blocus de Metz, par l’ex maréchal BAZAINE, p.77.

6. Journal d’un officier d’ordonnance, p. 20.