Encore un temps d’arrêt et toujours pour la même cause ! nous cassons régulièrement toutes les vingt lieues. Certes l’officier russe de Pomerania était un gettatore ! …
Il y a des moments où, malgré mes réclamations et l’usage réitéré du mot tischnė (doucement), les
- ↑ Milan, ce 1er janvier 1842.
Trois années ne se sont pas encore écoulées depuis le jour que cette lettre fut écrite, et madame la comtesse O’Donnell, à qui elle était adressée, n’existe plus ; à peine arrivée jusqu’au milieu de la vie, elle est morte, quasi subitement, sans presque avoir été malade, sans pouvoir préparer sa famille, ses amis, à la douleur de la perdre.
Nous qui comptions sur ses soins ingénieux pour nous consoler dans les inévitables chagrins de la vieillesse, faut-il que nous l’ayons vue, jeune encore, aimée, entourée, nous devancer sur cette pente que nous descendrons vieux et délaissés en regrettant à chaque pas l’appui que nous promettait son cœur généreux, son charmant esprit ?
Hélas ! sans craindre désormais de la compromettre en lui adressant mes jugements sur le singulier pays que je décris, je mets ici son nom à l’abri du tombeau. Aussi ce nom paraîtra-t-il seul, cette fois, parmi les lettres que je publierai.
C’est celui d’une des femmes les plus aimables, les plus spiri-