Page:Custine - La Russie en 1839 troisieme edition vol 3, Amyot, 1846.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

appelés dans les conseils ; leur nom ne paraît point dans les actes de la souveraineté ; ils n’ont même, dans les matières qui leur sont soumises, qu’une autorité subordonnée à celle du souverain. Comme aucune marque extérieure ne les distingue des autres prélats, et que leur autorité cesse dès qu’ils ne siégent plus sur leur tribunal ; enfin, comme ce tribunal lui-même n’a rien de fort imposant, ils n’inspirent point au peuple une vénération particulière.

(Histoire de Russie et des principales nations de l’Empire russe, par Pierre-Charles Lévesque ; 4e édition, publiée par Malte-Brun et Depping, volume 5, pages 89 et 90. Paris, 1812. Fournier, rue Poupée, no 7 ; Ferra, rue des Grands-Augustins, no 11.)

Ce qui me console des accidents arrivés à ma voiture, c’est que ces retards sont favorables à mes travaux.

Le peuple russe est de nos jours le plus croyant des peuples chrétiens : vous venez de voir la principale cause du peu d’efficacité de sa foi. Quand l’Église abdique la liberté, elle perd la virtualité morale ; esclave, elle n’enfante que l’esclavage. On ne peut assez le répéter, la seule Église véritablement indépendante, c’est l’Église catholique, qui seule aussi a conservé le dépôt de la vraie charité ; toutes les autres