Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

crifié qu’à demi, se venge de son faux dédain.

» Je sentais souvent que j’avais manqué ma route, que je trompais l’ardeur de mon âme, au lieu de l’employer. J’avais eu la force de m’isoler dans mon pays, pour n’y pas servir au mal, mais je ne pouvais me détacher du monde, au point de ne pas désirer d’y faire le bien.

» La conversation si animée de M. de T** nourrissait en moi l’espérance, et faisait taire la raison. Nous passions des soirées délicieuses à nous prêcher la sédition, et nous foulions aux pieds, sous nos orgueilleux verrous, l’idole qu’on encensait dans la rue.

» Une manière de vivre si peu naturelle, si peu conforme à la vraie destination de