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occupée des individus que des choses, elle était peu satisfaite d’une révolution qui ne rendait pas les places à leurs anciens titulaires. Elle profitait des adoucissements qu’on apportait à ses maux ; elle était heureuse de n’avoir plus à craindre pour sa vie, pour sa liberté, mais elle n’éprouvait aucune reconnaissance d’un bienfait qui ne touchait pas son cœur, et elle continua de vivre au milieu de son pays, comme dans une terre d’exil.

» Moi, au contraire, je me livrai, avec toute l’exagération d’un enfant de quatorze ans, au bonheur d’avoir retrouvé une patrie et des espérances partagées par un peuple entier.

» Je vis s’écouler de longues années