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roi, et, si j’ose m’exprimer ainsi, de la royauté, se glorifia de devenir l’esclave fanatique d’un soldat parvenu.

» Nous respirions ! Les lois de proscription étaient rapportées ou adoucies ; nos parents, nos amis revenaient de toute part recueillir les débris de leur fortune, et l’on s’embrassait sur les ruines de la patrie[1], en se félicitant d’avoir retrouvé après l’orage un asile où reposer sa tête.

» Ma tante, uniquement attachée à d’anciens souvenirs, ne pouvait approuver rien de ce qui se faisait par des hommes nouveaux. Elle ne prit aucune part à l’enthousiasme général ; et, plus

  1. Il n’est peut-être pas inutile de se rappeler que, pour les royalistes d’alors, la patrie c’était le trône. (Note de l’Éditeur.)