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qu’une ombre, et j’aurais dû devenir un flambeau ; je le sentais pour mon tourment, car je ne pouvais suppléer aux forces qui me manquaient. Je voyais même ce qui aurait pu remédier à ma faiblesse ; mais elle était si grande, que je la préférais à une vertu qui me paraissait trop pénible.

» Il y avait des moments où j’étais tenté de donner à mon gouverneur des conseils sur mon éducation, car il ne se doutait guère des inquiétudes de mon âme, et son aveugle indulgence le rendait trop souvent le complice de mon malheur.

» J’étais plus coupable que lui, puisque je voyais mieux le danger ; j’aurais pu lui dicter la méthode à suivre : c’était