Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» — Qu’est-ce que la vie pour moi ? »

Dans ce moment un second religieux rejoignit son compagnon, et ils parvinrent tous deux à transporter jusqu’à l’hospice l’imprudent jeune homme, dont on avait cherché la trace depuis le commencement de la tourmente.

Sa santé fut parfaitement rétablie en deux jours, mais les douleurs de son âme paraissaient incurables ! Son cœur était devenu incapable même de reconnaissance, et l’existence lui paraissait un tel fardeau, qu’à peine pouvait-il adresser un remerciement au religieux qui la lui avait conservée en risquant la sienne.

Cependant il ne paraissait pas songer à quitter l’hospice ; il ne recherchait ni