Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/255

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment frappé. Moi qui avais toujours cru l’état de mon âme une énigme inexplicable, j’admirais comme, avec quelques idées fondamentales de la foi et de la raison, un inconnu, sans m’interroger, avait trouvé le fil du labyrinthe où je me perdais moi-même. Mon fidèle serviteur m’avoua qu’il m’avait envoyé ce bon prêtre ; mais en l’engageant à venir m’aider de ses conseils, il s’était gardé de lui confier une seule des circonstances de ma vie.

» Après plusieurs conversations, le curé parvint à me persuader de quitter l’ermitage, et de chercher une retraite où je pusse consacrer le reste de ma vie à secourir mes semblables. Il y a dans l’exercice de la vraie charité, une iné-