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prit, me faisait frissonner de terreur.

» En vain je rassemblais ce qui me restait de force et de raison, pour me persuader que ma passion n’existait que dans mon imagination, qu’au fond, ma position était simple, que c’était uniquement mes illusions qui l’avaient rendue compliquée : la présence seule de M. de M** près de sa femme, me causait un trouble plus fort que tous mes faux raisonnements. Elle l’avait reçu avec des démonstrations de joie qui me déchiraient le cœur ; et ne pouvant m’expliquer la vivacité du sentiment qu’elle lui témoignait, je l’accusais d’exagération dans la manière dont elle l’exprimait. Un regard, un geste de Mme de M**, faisait pénétrer la flamme