Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une de ces personnes qui ne laisse la faculté de la juger qu’aux indifférents. Si je ne vivais depuis longtemps loin d’elle, je serais sous le charme, et je ne la connaîtrais pas mieux que vous, malgré vingt ans de liaison. Elle exerce parmi les gens de sa société habituelle une influence qui les aveugle sur ses défauts, et ce qui est plus extraordinaire, sur ses ridicules. Elle a, si je puis m’exprimer ainsi, une atmosphère, et, dès qu’on y est entré, on est en sa puissance : aussi, contre l’opinion commune et contre la sienne même, je la crois beaucoup plus faite pour l’intimité que pour le monde qui ne voit d’elle que ses prétentions.