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écrire à M. de M**, et lui demander la main de sa fille.

» Ma lettre partit dès le jour même, et le repos de ma vie fut troublé pour jamais.

» J’avais agi d’après ma conscience, contre mon sentiment. Ces deux puissances, terribles lorsqu’elles sont ennemies, se heurtaient dans mon cœur comme deux armées : l’orage soulève les flots avec moins de fureur ; aucun raisonnement ne pouvait calmer le désordre que cette lutte mortelle jetait dans mes idées.

» Je ne concevais pas le changement que des incidents naturels, inévitables, et prévus depuis longtemps, avaient subitement apporté dans ma disposition ; je m’accusais d’imprévoyance, d’in-