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permet d’imprimer avec trop de facilité, et de fort mauvaises marchandises. Mais pour eviter ces inconvenients, qui sont capables de servir de risée à tout le monde, je vous conseille, Messieurs, au moins si je suis capable de vous conseiller, de vous servir doresnavant de bons livres. Il y a tant d’Histoires en bonnes langues. Vous avez les oeuvres de MONSIEUR DE MALHERBE ; de MONSIEUR SILHON ; celles de MONSIEUR DE BALSAC, le recueil de MONSIEUR FARET : Et pour les Romans, L’ASTRÉE SA CONCLUSION : POLEXANDRE : ARIANE : POLIXENE : SA VRAYE SUITTE, et plusieurs autres belles choses des mesmes Autheurs, où l’on ne rencontrera jamais de pareilles absurditez. Servez vous donc de cet advis, et prenez en gré ce que je vous donne. Adieu.

ADVERTISSEMENT

Je remets au iugement du Lecteur de corriger les fautes d’impression, comme celle de, il n’y a que faire pour frire 461. & si cherchant un quolibet ou prouerbe on ne le treuve en un lieu, il la faudra chercher autre part ; par exemple, il semble à mon ventre que le Diable ait emporté mes dents, celuy-cy se peut mettre à dents, Diable & ventre : observez la mesme chose pour tous les autres, & principalement où il y a un substantif & un verbe. Pour ce qui est des estoiles & du mot vulg. il faut entendre que ce ne sont pas des phrases dont on se doive servir qu’en raillant.