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installations et voitures

leurs être ainsi utilisée sans inconvénient. Si, cependant, la voiture circule peu et travaille la plus grande partie de la journée à l’arrêt, l’emploi d’un groupe électrogène est plus rationnel et plus économique.

Au début de la guerre, il s’agissait surtout d’assurer un service rapide, avec les moyens disponibles, tandis que l’essence ne manquait pas et n’était guère économisée. La voiture entraînant une dynamo par son moteur était alors tout indiquée.

J’ai réussi, moi-même, à équiper 18 de ces voitures, grâce à des dons particuliers et aux ressources du Patronage National des Blessés. Plusieurs châssis ont été mis à ma disposition par de généreux donateurs ou donatrices dont certaines ont bien voulu aussi faire les frais de l’appareillage. Presque toutes ces voitures, offertes au Service de Santé à une époque de besoin urgent, ont fait un service considérable, et si quelques-unes ont été usées, d’autres ont continué leur service jusqu’à la fin de la guerre et même au delà.

Il m’est agréable de rappeler ici que la première des voitures radiologiques établies sur mon initiative a été fournie par l’Union des Femmes de France et équipée à ses frais. Cette petite voiture à carrosserie ordinaire, ne portant que l’appareillage strictement nécessaire, a, sans aucun doute, laissé de nombreux