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la radiologie

régulateurs de divers modèles qui permettent d’introduire de petites quantités de gaz dans l’ampoule. Les soupapes ont besoin d’un réglage analogue ; quand elles contiennent trop ou trop peu de gaz, l’effet protecteur qu’on leur demande n’est pas obtenu. Ce réglage des tubes est très délicat et demande un opérateur habile et exercé [1]. On a représenté dans la figure 5 un régulateur de type courant adapté à une ampoule.

Si les tubes ont besoin d’un réglage particulièrement soigné, l’appareillage au total exige aussi un entretien constant qui consiste en un nettoyage des pièces et des contacts ; c’est seulement à condition d’observer ces soins que l’on peut obtenir un bon fonctionnement. Il ne faudrait cependant pas croire qu’un bon appareillage radiologique doive nécessairement être fragile ; desservi par un bon opérateur, il ne risque pas de se détériorer. La radiologie de guerre demande des appareils robustes, facilement transportables et pouvant être installés avec rapidité.

  1. Il existe un modèle perfectionné d’ampoules basé sur un principe qui permet un réglage rapide et facile. Ce sont les tubes Coolidge dont la cathode est constituée par une spirale de tungstène chauffée à l’incandescence par un courant électrique. Ces tubes sont complètement vides d’air. Les rayons cathodiques y sont produits par la cathode incandescente et la « dureté », ou résistance du tube ne dépend ici que de la température de la cathode qui émet d’autant plus de rayons cathodiques qu’elle est plus fortement chauffée. Les tubes Coolidge sont employés dans des installations de grande puissance.