Dans les sciences naturelles, le seul nom à citer est celui du médecin Oribase de Pergame, qui fut un des amis particuliers de l’empereur Julien[1]. Son Encyclopédie médicale comprenait, sous sa première forme, 70 livres (Ἰατριϰῶν συναγωγῶν Ἑϐδομηϰοντάϐιϐλος) ; il la réduisit plus tard à 9 livres. De cette immense compilation, une partie seulement est venue jusqu’à nous. C’est le plus ample recueil de documents sur la médecine grecque ; ce n’est pas une œuvre qui révèle un esprit original[2]. — Des écrits d’Apsyrtos de Pruse sur l’art vétérinaire et de Vindonios Anatolios de Bérytos sur l’agronomie, il ne nous reste que des extraits ou même de simples traces[3]. C’est assez d’en faire mention.
Dans les mathématiques, il y eut alors quelques maîtres estimés, surtout à Alexandrie. Le seul qui ait encore une certaine notoriété est Diophante, dont l’Arithmétique nous a été en partie conservée[4]. Paulos, Pappos et Théon ne sont plus connus que des spécialistes[5].
- ↑ Suidas, Ὀρειϐάσιος ; Eunape, V. des Soph. Cette dernière notice est une des plus intéressantes du recueil. Oribase, exilé sous Valens, vécut quelque temps chez les barbares.
- ↑ Une partie de l’Ἑϐδομηϰοντάϐιϐλος nous a été transmise par le moyen âge ; d’autres parties ont été retrouvées et publiées de notre temps. Œuvres d’Oribase, avec traduction, par Bussemaker et Daremberg. 6 vol., Paris, 1851-76.
- ↑ Suidas, Ἄψυρτος ; E. Sprengel, De Apsyrto Bithynio, Halle, 1832. Cf. Ihm, Prolegom. in novam Pelagonii artis veterinariæ editionem, Halle, 1832. — Sur Vindonios, Photius, cod. 163 ; art. de Wellmann dans Pauly-Wissowa, Anatolius. Fragments dans les Geoponica de Nicolas, Leipzig, 1781.
- ↑ Diophanti opera omnia, ed. P. Tannery, 2 vol., Leipzig, 1895.
- ↑ Paulos, Εἰσαγωγὴ εἰς τὴν ἀποτελεσματιϰήν, éd. de Schato, Wittenberg, 1586. — Pappos, Συναγωγὴ μαθηματιιϰή, Pappi Alexandrini quæ supersunt, éd. F. Hultzsch, 3 vol., Berlin, 1875-78. — Théon d’Alexandrie, Comment. sur Ptolémée, éd. Halma, 3 vol., Paris, 1821-23 ; Scholia in Aratum, dans l’Aratus de Buhle.