Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t5.djvu/667

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
649
PARŒMIOGRAPHES, MÉTRICIENS, ETC.

d’un Corpus parœmiographorum formé au moyen âge, et dont nous parlerons plus loin (ch. VII, sect. II, fin).


Après toutes ces formes de la philologie, la métrique et la musicographie ne peuvent guère figurer ici que pour mémoire.

On a vu plus haut ce qu’était devenue la métrique dans la période alexandrine et au début de l’empire. Elle ne change guère au second siècle.

Bornons-nous à nommer Dracon de Stratonicée, qui dut vivre, au plus tard, au commencement de ce siècle ; car il est cité par Apollonios Dyscole (De Pronom. p. 20)[1]. Suidas lui attribue, outre divers ouvrages de grammaire, des traités Sur les mètres, Sur les drames satyriques, Sur des rythmes de Pindare, Sur les mètres de Sapho, Sur les rythmes d’Alcée. Il ne nous reste rien de tout cela, sauf ce qui peut subsister du traité sur la versification de Pindare dans les scolies afférentes à ce poète. Le traité Des mètres que nous avons sous le nom de Dracon n’est qu’une falsification datant du xvie siècle[2].

Héphestion nous est bien mieux connu, car nous avons encore un ouvrage de lui, qui est le résumé de sa doctrine. C’était un grammairien d’Alexandrie, probablement celui qui fut, avec Télèphe de Pergame et Harpocration, chargé de l’éducation grammaticale d’Ælius Verus[3]. Il vivait donc au milieu du second siècle. Divers ouvrages de critique littéraire que lui attribue Suidas n’ont laissé aucune trace ; mais nous possédons encore son Manuel de métrique (Ἐγχειρίδιον περὶ μέτρων) et une partie de son Traité de la composition poétique

  1. Suidas, Δράκων Στρατονικεύς.
  2. Draconis Liber de Metris poeticis, ed. G. Hermann, Leipzig, 1812. Sur la falsification, voir Voltz, De Helia monacho, Isaaco monacho, Pseudo-Dracone, 1886.
  3. Jul. Capitol., Verus, 2. Suidas, Ἡφαιστίων.