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BIBLIOGRAPHIE

Caractères de Théophraste et les Pensées de Marc-Aurèle. — Le commentaire de Simplicius se trouve dans plusieurs de ces éditions, notamment dans celles de Schweighaeuser (t. IV, V) et de Dübner.

La meilleure édition aujourd’hui est celle que Schenkl a donnée dans la Bibliotheca Teubneriana. Leipzig, 1894. Elle contient, outre une importante préface, les scolies Bodleyennes, les Entretiens, les Fragments très complets, et le Manuel, mais sans le commentaire de Simplicius.

II. Dion Chrysostome. — Manuscrits. Les mss. des discours de Dion ont été étudiés et classés par Hans von Arnim dans les Prolégomènes de son édition. Selon ses conclusions, qui semblent définitives, tous nos manuscrits dérivent d’un archétype perdu, qu’on peut rapporter approximativement au vie siècle. Réunis assez tard, les écrits de Dion y étaient déjà dans un grand désordre. Nos mss. actuels se divisent en deux classes. L’une, qui a pour représentants principaux, le Palatinus 117 (P), du xve s., et le Vaticanus 91 (H), du xiiie s., ne nous a conservé que 31 discours sur 80. L’autre, qui sert à compléter aujourd’hui la première, semble malheureusement avoir été interpolée par Aréthas ; elle est surtout représentée par le Parisinus 2958 (B), du xve s., l’Urbinas 124 (U), du xie s., et le Meermannianus, du xvie s., qui seul comprend tous les écrits conservés. Ces manuscrits sont loin d’offrir, pour l’établissement du texte d’un grand nombre de discours, une tradition certaine, d’autant plus que beaucoup de conférences de Dion, improvisées et recueillies par la sténographie, paraissent avoir été publiées dès l’origine assez inexactement.

Éditions. L’édition princeps est celle de Venise, 1551. Les Plus connues ensuite sont : celle de Frédéric Morel, avec traduction latine, Paris, 1604 ; celle de Reiske, publiée après sa mort par sa veuve. Leipzig, 1784 ; celle d’Emperius, Brunswick, 1854, travail critique important, dont l’auteur avait mis en œuvre avec soin les ressources dont on dis posait alors ; celle de Dindorf, dans la bibl. Teubner, Leipzig, 1857, reproduction de la précédente, mais accompagnée d’une étude, sous forme de préface critique, sur la langue de Dion. Toutes ces éditions sont aujourd’hui annulées par la grande édition critique de Hans von Arnim, Dionis Prusæensis quæ exstant omnia, en deux vol. in-8o, Berlin, 1893-96, avec un appareil critique complet. Les Lettres de Dion en ont été exclues comme non authentiques ; ces lettres, au nombre de cinq seulement, figu-