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macaroni, ta bouche sur sa bouche, et ce qui te gonfle au bas-ventre dans ce qui se creuse entre ses jambes, tous les deux à poil, le petit muscle au fin fond du fin fond, qu’elle fait jouer à volonté, bigne, il n’en faut pas plus pour que tu te croies au beau milieu du paradis. Voilà de la belle ouvrage, et qui te met jusqu’aux doigts de pied en éventail. Essaie donc de demander de ces trucs à une jeunesse anémique. Les jumelles, par exemple, c’est d’un fadasse. Si tu y tiens, tu peux toujours les emmener. Mais on t’aura prévenu. Elles ont leurs liquettes et leurs frusques. Pas un radis. Et trop mômes pour faire le trottoir. Comme tu n’as jamais eu, toi, d’autre métier que celui de te promener et d’offrir des statuettes en plâtre aux passants vous ne ferez pas florès, à vous trois. La veuve ne te l’envoie pas dire.

Elle a un gentil petit saint-frusquin et sait fort bien qu’elle joue sur le velours. Tu n’as donc plus qu’à lui demander pardon, l’embrasser, la bichonner. Tu n’es guère à plaindre, beau ténébreux. Vous vous enlacez, vous chavirez et déjà le lit se creuse sous votre étreinte.