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deux noms que la maison de Sourdis a marqué dans les annales du royaume, où tant de pages s’y trouvent décorées par les grandes actions, les hautes alliances et les autres illustrations qui la distinguent : considérant, avec non moins de bienveillance et d’équité, 1° que la jeunesse et l’inexpérience dudit Messire Antoine Colbert ne lui avaient peut-être pas permis d’apprécier toute la portée d’une action contre laquelle a voulu réclamer le Marquis de Sourdis, et considérant, en second lieu, que le nom de Colbert ne saurait avoir besoin d’emprunter aucun lustre étranger à lui, pour être noblement honorable et généralement révéré, Nosseigneurs ont verbalement et sommairement ordonné ce qui va résulter du suivant écrit et billet d’honneur que nous avons transcrit, par ordre, au verbal et sur les registres du Siège Général de la Connétablie et Maréchaussée de France, en la galerie de la Tournelle, au palais de Paris, le vingt-sixième jour de mars, en l’année mil sept cent trente-six.


Je soussigné Antoine-Alexandre Colbert de Sourdis, sur le procès que Messire René-Louis d’Escoubleau de Sourdis, Seigneur et Marquis de Sourdis, etc., était sur le point d’intenter contre moi pour cause et à raison du nom de Sourdis que je porte, je reconnais et conviens équitablement que c’est par tolérance de la part dudit Marquis de Sourdis que j’ai porté et que je porte encore ledit nom de Sourdis, dont je ne me reconnais pas le droit de faire usage autrement que de l’aveu de son premier possesseur, moyennant quoi je