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etterai beaucoup M 11 * Daubrun, et si je puis faire qu’on revienne à elle, je le ferai certainement. Je vais écrire de suite.

» Agréez l’expression de mes sentiments distingués.

» George S and. » ~yi~

Nohant, 16 août i855 (i).

(i) C’est certainement à l’original de ce billet « cruellement annoté » que Baudelaire fait allusion dans sa lettre à P. —Malassis, du i4 mai i858, quand il promet des autographes à son ami.

Au bas de ce billet, Baudelaire avait écrit en effet : « Remarquez la faute de français : de suite pour tout de suite.

» La devise marquée sur la cire était : Vitam impendere vero. M me Sand m’a trompé et n’a pas tenu sa promesse. Voir dans l’Essai sur le principe générateur des Révolutions, ce que de Maistre pense des écrivains qui adoptent cette devise.

C. B. »

Dans cette lettre qui répond à une lettre de Baudelaire que nous n’avons pas, il s’agit d’un rôle d’une pièce de George Sand, rôle qu’un directeur de théâtre, celui de la Porte Saint-Martin sans doute, avait donné, puis retiré M" e Daubrun, artiste remarquable par son talent et .surtout par sa beauté. Baudelaire, qui était de ses amis, — sans pouvoir l’affirmer, nous avons de fortes raisons de croire que c’est elle la « pâle », la « si froide Marguerite » du Sonnet d’automne et l’M. D. mystérieuse à qui ut dédié le Chant d’Automne dans le périodique où ce norceau parut pour la première (ois (Revue contempo’aine, 3o novembre l85g), — Baudelaire avait tenté de aire intervenir l’auteur de la pièce en faveur de sa protégée.