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Michel Lévy. Aujourd’hui, c’est à vous-même que je lé demande. Sous le plus bref délai, envoyez-le-moi.

» Vous avez vu (si vous avez touché le Pays, depuis mon départ) que je continuais mes articles, comme si j’étais encore rue de Vawjirard. Je les envoie directement à Dutacq, qui les remet à Cohen (i) et ils paraissent, sans trop attendre.

» De mon coté aussi, je vois, avec plaisir, que vous n’êtes pas mal avec le Pays, puisqu’il a inséré le fragment que j’ai lu, ce matin, de votre préface. Je pourrai donc dire de vous le bien que je pense, sans qu’on mette bâton dans mes roues. Ces roues-là seront celles d’un char de triomphe pour vous.

» Je vous envoie ces deux mots, un peu au hasard, à l’adresse que m’a donnée Nicolardot, votre vampire. Peut-être ne serez— vous plus là ; mais, on vous enverra ma lettre où vous serez, je pense et, dans tous, les cas, je vais faire dire un mot par Datacq à Michel Lévy.

» Au lieu de m’envoyer le livre directement vousmême, vous pourriez le remettre à Dutacq, qui me l’enverrait, comme il m’a envoyé les Contes drolatiques, si tout ce détail vous ennuyait.

» Du reste, voici l’adresse de mon quartier général

(i) Dutacq, directeur, Cohen, rédacteur en chef du Pays. Il a paru dans le Supplément du Figaro (2 juin 1906) — troptard malheureusement pour être comprise dans les Lettres du Mercure de France, — une longue suite de billets de Baudelaire à Dutacq. La plupart sont d’ailleurs sans grand intérêt. Ils nous entretiennent, une fois de plus, des difficultés d’argent où se débattait leur auteur.