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Voyage, plusieurs autres encore, sont au nombre des plus beaux que le poète ait composés.

L’opuscule intitulé Richard Wagner et Tannhauser [Revue Européenne, avril 1 86 1) acheva de démontrer au public compétent que Baudelaire comprenait la question du grand style, dans tous les arts ; mais il ne lui valut guère — à part le modique salaire qu’il en retira, — d’autre satisfaction réelle qu’une lettre de Richard Wagner i . u *

Vers le même temps, Baudelaire donna aussi à une anthologie, qui allait paraître, les Poètes français, quelques études remarquables, surtout par une habileté très rare à présenter, sous des aspects nouveaux, les caractères essentiels du génie ou du talent de chaque poète a .


coupes de la sagesse, auxquelles Baudelaire avait sans doute soif de se désaltérer, mais qu’il approchait rarement de ses lèvres. »

Le même article donne encore une description intéressante du frontispice fameux dont Rops orna l’édition des Epaves, Amsterdam (Bruxelles), à l’enseigne du Coq, 1866, in-12, et une fort belle lettre que le grand aquafortiste avait écrit à Malassis au sujet de cette planche.

(1) V. cette lettre à Y Appendice.

(2) Les Poètes français, recueil publié sous la direction de M. Eugkne Crepet (Gide, puis Hachette, 1861-62).

Ces notices ont été réimprimées dans le tome II des œuvres complètes de Baudelaire, les Curiosités estiiéti es, sous cette rubrique : Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains. Elles sont au nombre de sept, intitulées : Victor lluqo, Marceline Desbordes* Valmore, Théoph il e Gautier, Gustave Le Vavasscur, Théodore de Banville, Pierre Uupont, Leconte de Liste. On peut dire que c’est le