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PITOU et GRABUGE, épouvantés.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

DROGAN.

Ça c’est votre conscience.

PITOU et GRABUGE, se frottant les épaules.

Notre conscience ! Ah ! comme elle bat.

DROGAN.

Ôtez-vous de mes yeux, vous qui souillez de votre présence la belle armure des hommes d’armes… persécuter une jeunesse innocente ! Ah ! dans mes bras, dans mes bras, pauvre enfant.

BRIGITTE, bas à Geneviève.

Ayez confiance, madame, c’est lui, c’est Drogan.

GENEVIÈVE.

Mon Dieu ! est-ce que la veine me reviendrait ?

PITOU et GRABUGE.

Grâce ! pardonnez-nous, bon ermite ! c’était un ordre.

DROGAN.

Jamais !… le complice est aussi criminel que le coupable… et plus coupable que le criminel !… Pensez à votre famille dont vous êtes l’opprobre.

GRABUGE.

Mais je n’ai pas de famille… je suis né chez ma tante.

PITOU.

Et moi, chez ma sœur.

DROGAN.

Eh bien !… et ta sœur, Pitou ?

PITOU.

Elle est blanchisseuse, monsieur l’ermite.

DROGAN.

Et ta tante, Grabuge ?

GRABUGE.

Elle est somnambule !

DROGAN.

Oserez-vous jamais reparaître à leurs yeux, bêtes féroces couvertes du sang d’une pauvre femme, dont la seule faute a été de croire à la générosité de deux cœurs dont les instincts sanguinaires trouveront tôt ou tard un juste châti-