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NARCISSE, déclamant.

Je le croirais, seigneur… ces petits coups discrets…

Coups de plus en plus forts.
SIFROY, à la fenêtre.

Quelle audace !… Oui, je vois son ombre ! Ah ! le petit gueux… je crois qu’il attaque la serrure… Oh ! mais non… il abuse… après ma femme… mon immeuble… Ah ! Narcisse… le pot à eau… (Narcisse le lui donne.) En attendant que Golo te fasse ton affaire… je vais te rafraîchir !… Vlan !…

Il vide son pot à eau par la fenêtre.

Scène IV

SIFROY, NARCISSE, CHARLES MARTEL.
MARTEL, en dehors.

Sang et tonnerre !

SIFROY.

Ah ! mon Dieu ! ce n’est pas sa voix !

MARTEL.

Hé ! là-haut ! faites donc attention !

SIFROY.

Monsieur, ne vous fâchez pas, c’est de l’eau.

MARTEL.

Monsieur, dis-tu ?… Tu ne sais donc pas qui je suis ?…

SIFROY.

Je vous connais depuis si peu de temps !

MARTEL.

Eh bien ! qui que tu sois, tremble et reconnais Charles Martel !

SIFROY.

Ah ! mon Dieu ! lui, le maître ! Et moi qui l’ai arrosé !… voilà de la belle besogne… Mais aussi est-ce qu’on arrive comme ça surprendre…

MARTEL.

Ouvriras-tu ?