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GOLO.
AIR.
Il m’a mis sur le front sa toque de satin,
C’est un geste fatal, imprudent palatin !
Un terrible volcan s’allume dans ma tête,
Sous mon crâne je sens s’éveiller la tempête !
NARCISSE.
Ah ! seigneur, que mes chants apaisent vos esprits,
Ne rêvez pas si haut, je comprends, j’ai compris !
Entre nous pas d’équivoque,
La toque, toque, toque,
La toque de Sifroy !
C’est ta toque, toque,
C’est ta toquade à toi.
GOLO.
Ta toque, toque, toque,
Ta toque, duc Sifroy,
C’est ma toque, toque, toque,
C’est ma toquade à moi.
Cette toque à la main ne vaut pas quinze sous,
C’est laid comme objet d’art, pour qui n’est pas dessous,
Mais, mise sur le front, un éclat l’environne,
C’est mieux qu’un couvre-chef, c’est presque une couronne.
NARCISSE.
Seigneur, écoutez donc cet accord étouffé,
Tout vous réussira, vous êtes né coiffé !
Entre nous pas d’équivoque
La toque, toque, toque
La toque de Sifroy
C’est ta toque, toque, toque
C’est ta toquade à toi.
ENSEMBLE.
GOLO.

Oui, tu l’as dit, Narcisse, deux obstacles gênent mon ambition… Madame Geneviève d’abord, j’avais rêvé son appui, son amour… elle a repoussé mes criminels et respectueux hommages… son compte est bon, je la repincerai… Quant