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Scène VIII

ROSE, CLORINDE, LA COCARDIÈRE, dans l’armoire.

(Clorinde rentre).

ROSE, (lui faisant signe que La Cocardière est dans l’armoire).

Mes hommages, madame. Que dois-je vous servir ?

CLORINDE, qui a compris avec une violence affectée.

Ce qu’il faut que tu me serves ?

COUPLET.
––––––––Ce qu’il faut me servir
––––––––C’est mon amant, ma chère,
––––––––Ce bon La Cocardière,
––––––––Allez me le quérir.
––––––––Ah ! femme vertueuse,
––––––––Candide et doucereuse,
––––––––Aux yeux baissés, au doux maintien !
––––––––Moi, jamais je ne guette
––––––––Vos amants de guinguette,
––––––––Pourquoi me prenez-vous le mien ?
––––––––Ce qu’il me faut servir,
––––––––––––––––––Etc., etc.,
ROSE.

Je ne sais ce que vous voulez dire… Mais M. La Cocardière n’est pas ici, madame.

CLORINDE.

Tu mens ! je l’ai vu ! Tu me le caches parce que tu es sa complice ; mais il ne niera pas le flagrant délit cette fois… Tiens ce gros-diamant que tu as au doigt et qu’il t’a passé lui-même… (Elle le retire de son doigt et veut le passer à celui de Rose qui le refuse). Il est ici, te dis-je, et je te somme de me le livrer.

ROSE.

Fouillez partout, madame, et vous verrez si je vous trompe !