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Scène VI

LA COCARDIÈRE, CLORINDE, ARTHÉMISE, MADELON, elles ont toutes trois un bouquet.
LES TROIS FEMMES.

Vive la saint Chrysostome !

LA COCARDIÈRE, à part.

C’était ma fête !

CLORINDE, une couronne à la main.
I
––––––Cher et noble La Cocardière,
––––––Nous vous offrons, et de bon cœur,
––––––Cette couronne printanière,
––––––Emblème de votre candeur.
––––––Que pourrait-on, pour votre fête,
––––––Vous souhaiter, roi des traitants ?
––––––Ma foi, mon cher, je vous souhaite,
––––––De me conserver bien longtemps !
II
––––––Sur les anciens et leur idiome,
––––––A l’Opéra l’on n’est pas fort !
––––––On sait pourtant que Chrysostome
––––––Signifie en grec : Bouche d’or…
––––––Et si l’amour à vous s’adresse,
––––––C’est qu’en déposant un bécot
––––––Sur cette bouche enchanteresse,
––––––Il peut y cueillir un lingot !
LA COCARDIÈRE.

Comment ! c’était ma fête ! Je l’avais oubliée ! Je lisais là, je m’ennuyais… Mesdames, je suis vraiment confus, touché…