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prendre… Vous voyez que je fais tout ce que vous voulez.

LA COCARDIÈRE.

Tu es un ange ! et il y a longtemps que je l’ai dit, Clorinde, c’est un ange !

(Bruit dans la coulisse.)

CLORINDE.

Voici la noce qui sort de table… (bruit.) Alors, au revoir, monsieur La Cocardière.

LA COCARDIÈRE.

À demain ! (A part) Ouf !

CLORINDE, bas à Arthémise.

Allons, décidément… il se moque de moi !

ARTHÉMISE.

J’en ai peur.

CLORINDE.

Heureusement qu’il est assez riche pour se payer toutes les fantaisies, même celle-là ! Mais il la payera cher.

(La Cocardière prend la main de Clorinde et la reconduit. Sortie des femmes.)

LA COCARDIÈRE, seul.

Ouf ! J’ai cru qu’elle avait tout deviné. C’est que ces danseuses ont un nez !… L’habitude !… Eh bien ! oui… J’en suis fou de cette petite Rose Michon !… M. de Richelieu a bien eu sa miroitière… Ventre-Mahon ! Un La Cocardière, sans déroger, peut bien courre une parfumeuse !…

(La noce sort du cabaret. Chaque invité tient un verre de champagne plein, à la main.)